- Méthodologie de la dissertation en Philo
Vous n'êtes pas sûr d'avoir compris les objectifs de la dissertation en philo ? Vous n'avez pas la bonne méthode ? Faites le point grâce à notre fiche de révision consultable et téléchargeable gratuitement.
Plan de la fiche
- A quoi sert-elle ?
Comment se construit-elle ?
- Introduction
- Exemple d'introduction proposée pour le sujet "Doit-on toujours dire la vérité ?"
- Le développement
- Exemple : Plan proposé pour le sujet "Doit-on toujours dire la vérité ?"
À quoi sert-elle ?
La dissertation sert à évaluer votre capacité d'écriture et de réflexion. C'est également un contrôle de culture générale. C'est un exercice qui a du sens car il s'agit de vous aider à délibérer et donc à réfléchir sur une question difficile. Disserter c'est surtout prendre l'habitude de dé-libérer avec soi afin de libérer ce qui est caché en nous et qui n'est que notre vrai, le vrai. Lorsqu'une question est difficile, il faut en effet la passer au tribunal de sa conscience en pesant le pour et le contre, en cherchant les nuances.
Exemple de dissertation qui peut être proposée :
Doit-on toujours dire la vérité ? Il s'agit d'une question complexe qui nécessite de votre part une analyse, des nuances et un approfondissement des différentes possibilités que le sujet offre, des références et de judicieux exemples extraits de la culture « officielle ». Il ne faut pas répondre oui, non ou peut-être. Il faut penser le sujet. La bonne dissertation est celle dont l'introduction ressemble à la conclusion de la plupart des copies. C'est un travail accompli.
La dissertation contient trois parties qu'il faut bien soigner : L'introduction, le développement, la conclusion. Attention : La bonne dissertation doit être une œuvre soignée et personnelle. Pensez à la rédiger en quatre étapes et en 4 heures :
- Choix du sujet (15 minutes).
- 1re étape au brouillon : recherche du sens du sujet, approfondissement des idées (30 minutes).
- 2e étape au brouillon, début de rédaction introduction, plan détaillé et conclusion (1heure).
- 3e étape : rédaction au propre du travail (2 heures). Dernière étape : relecture. (15 minutes)
Lire la suite de la fiche ci-dessous et la télécharger :
Préparez-vous au Bac avec les Éditions Studyrama :
Les autres fiches de révisions
La dissertation, l'explication de texte.
- Méthodologie de l'explication de texte en Philo
Les compétences pour un devoir de philo
- Les compétences pour faire un bon devoir de philo
Décrochez votre Bac 2025 avec Studyrama !
- Poursuivre ses études après le bac
- Fiches de révision du Bac 2025
- Bac 2024 : dates, épreuves, résultats
- Les sujets et corrigés du Bac 2024
- Que faire avec ou sans le bac...
- Résultats du Bac 2024 : dates, heures et résultats par académies
Évitez les fautes dans vos écrits académiques
Évitez le plagiat gratuitement, faire une bibliographie gratuitement.
- Dissertation
La méthode de la dissertation de philosophie !
Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.
Quelle méthode suivre pour une dissertation de philosophie ? C’est une question que l’on se pose depuis le lycée et qui nous préoccupe encore à l’université.
Table des matières
Étape 1 de la méthode d’une dissertation – analyser le sujet en profondeur, étape 2 de la méthode d’une dissertation – problématiser, étape 3 de la méthode d’une dissertation – faire un plan, étape 4 de la méthode d’une dissertation – argumenter, étape 5 de la méthode d’une dissertation – l’introduction, le développement, les transitions et la conclusion, étape 6 de la méthode d’une dissertation – la relecture et correction de votre dissertation, présentation gratuite, 1. lire le sujet attentivement.
Cela parait évident, mais la première étape est de lire le sujet en entier . Si plusieurs sujets de dissertation sont proposés, il vous faut les lire tous avant de choisir le sujet qui vous semble le plus approprié (celui que vous avez le plus préparé).
Exemple de sujets
2. définir les termes du sujet.
Il est primordial de définir les termes du sujet, afin de le comprendre et de choisir un angle d’attaque.
Conseil Utilisez l’étymologie des mots.
Les mots ont des définitions diverses et vous devrez choisir une définition spécifique pour les termes centraux du sujet en introduction.
Exemple de définition des termes
Sujet : Le travail n’est-il qu’une contrainte ?
Il faut définir les termes “travail”, “contrainte” et “qu’une”. Si des idées, des concepts, des théories ou des auteurs vous viennent à l’esprit, notez les sur votre brouillon !
Travail : au sens économique, le travail est une activité rémunérée ou non qui permet la production de biens et services. Avec le capital, c’est un facteur de production de l’économie. L’étymologie du terme travail est tripalium (instrument de torture), un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.
Contrainte : une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu (différent d’une obligation).
Qu’une : seulement, uniquement.
3. Faire un brainstorming sur le sujet
Soulignez les mots du sujet qui vous semblent essentiels et essayez de les définir ou de trouver des synonymes.
Étalez plusieurs feuilles de brouillon et écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit concernant votre sujet.
Relisez souvent le sujet pour éviter le hors-sujet.
L’analyse du sujet constitue une étape majeure de la réponse : elle cerne à viser précisément les exigences du libellé.
- Elle porte sur les termes essentiels figurant dans le libellé.
- Elle doit permettre de dégager le ou les problèmes posés par le sujet et de délimiter le domaine concerné par le sujet.
Exemple de brainstorming
- Le travail peut être un plaisir.
- Est-ce une contrainte ou une obligation que l’homme s’inflige ? Que serions-nous sans le travail ?
- C’est une activité imposée de l’extérieur, donc une contrainte.
- Le travail permet de nous libérer ?
- Le travail est une fin en soi ?
- Est-ce imposé par la société ?
Quel est votre taux de plagiat ?
En 10 minutes, vous pouvez savoir si vous avez commis du plagiat et comment l’éliminer.
- La précision de Scribbr
- Un résumé de toutes les sources trouvées
- Une comparaison avec une base de données énorme
Faites la détection anti-plagiat
Grâce aux définitions et au brainstorming , faites un travail de reformulation avec vos propres mots de la question qui vous est posée.
Astuce Commencez la question par “en quoi” (pour une réponse avec différents arguments) ou “est-ce que” (pour une réponse en thèse/antithèse).
Lors de la problématisation du sujet, demandez-vous si vous pouvez y répondre avec vos connaissances et si vos propos sont en relation directe avec le sujet de la dissertation de philosophie.
Exemple de problématique
Problématique : Est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ?
Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée.
En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s’imposer : dialectique, analytique ou thématique.
Nous conseillons de faire un plan en trois parties (et deux sous-parties). Toutefois, ce n’est pas obligatoire et vous pouvez faire deux parties (et trois sous-parties).
Il existe plusieurs types de plan :
- Le plan dialectique (ou critique).
- Le plan analytique.
- Le plan thématique
Exemple de plan
Plan :
I) Le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme
A) L’origine du travail B) Il est imposé à l’humanité par d’autres Hommes C) Le travail et la société
II) Le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même
A) Travailler est naturel pour l’Homme ? B) Le travail comme une libération C) Le travail est une fin en soi
L’analyse du sujet de la dissertation de philosophie permet de dégager deux ou trois idées qui sont les parties de votre développement.
Chaque argument est l’objet d’un paragraphe qui doit présenter une explication de l’argument, des exemples précis et une phrase conclusive.
Exemple d’argumentation
B) Le travail comme libération
Argument 1 : D’après Kant, l’Homme se dicterait librement le travail car il en aurait besoin pour se libérer de la nature qui est en lui. En effet, le travail est une activité qui induit de suivre des règles, et ces règles permettent à l’être humain de se libérer de la nature qui réside en lui, c’est-à-dire de se civiliser. Cette nature qui habite l’être humain s’exprime par le désir, l’instinct et les sentiments d’après Kant. Le travail est donc l’activité qui permet à l’Homme de ne plus être esclave de sa nature et d’accéder à l’estime de soi.
Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif. Par exemple, un consultant qui travaille pour Deloitte sur différentes missions continuera de se perfectionner et d’accumuler des connaissances au fil de sa carrière.
Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi, ainsi qu’à la culture.
Corriger des textes efficacement et rapidement
Corrigez des phrases, des paragraphes ou des textes entiers en un clin d'œil grâce à notre correcteur d'orthographe gratuit.
Corriger un texte gratuitement
1. L’introduction d’une dissertation
L’introduction d’une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d’exposer clairement le problème.
Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s’adresse à un lecteur profane.
L’introduction d’une dissertation de philosophie doit comporter :
- une amorce ;
- l’énoncé du sujet (si c’est une citation, elle doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur) ;
- la définition des termes et reformulation du sujet ;
- la problématique ;
- l’annonce du plan de la dissertation.
Exemple d’introduction
Sujet : Le travail n’est-il qu’une contrainte?
Introduction :
« Le travail a quelque chose de semblable à la mort. C’est une soumission à la matière. » a dit Guillaume Apollinaire. Il pose ainsi la question du travail, comme une unique contrainte. L’étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c’est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative. Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des Hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l’existence humaine. On définit une contrainte comme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu. Or, il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement. On peut donc se demander est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même.
2. Le développement
Le développement comporte deux ou trois parties, nettement séparées. Il faut sauter une ligne après l’introduction, entre chaque partie, et avant la conclusion.
Chaque partie est divisée en trois ou quatre paragraphes qui s’articulent autour d’un argument ou d’une idée directrice.
Tout argument doit être illustré par un exemple littéraire qui donne lieu à une analyse permettant au lecteur d’apprécier leur pertinence. Chaque partie s’achève sur une phrase de conclusion.
Exemple de développement
Effectivement, l’Homme s’imposerait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer.
Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif.
Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi ainsi qu’à la culture.
Argument 2 : Par ailleurs, d’autres philosophes voient dans le travail un autre facteur de libération. En effet, pour Pascal, le travail permet à l’Homme de se libérer de la misère existentielle, qui est le maux le plus douloureux de l’espèce humaine et qui est en fait la définition de la condition humaine. La misère existentielle est en fait une angoisse, un ennui qui est commun à tous les Hommes et qui résulte d’une interrogation sur l’existence humaine.
Exemple : Ces questions existentielles, qui sont universelles, plongeraient l’Homme dans une angoisse et un ennui profond. Il existe de nombreuses questions de ce genre comme « que faire de sa vie ? » ou bien « que faire face à l’angoisse de la mort ? ». Pascal considère que pour se libérer face à ce maux l’Homme s’impose librement le travail, qui est un divertissement qui l’occupe et l’empêche de se poser ces questions existentielles. C’est-à-dire que le travail est la seule solution pour l’Homme face au sentiment insupportable que l’existence humaine est absurde.
Conclusion : Par conséquent, l’Homme se dicte librement le travail car c’est l’unique solution face à l’angoisse et l’ennui causés par la condition humaine. Le travail, d’après ces deux exemples constitue une obligation pour l’Homme dans le sens où il se l’impose librement afin de se libérer de la nature qui est en lui, ainsi que de la misère existentielle qui l’habite. Toutefois, le travail pourrait n’être considéré que comme une contrainte s’il constituait une activité réalisé pour une fin extérieure.
3. Les transitions
Dans une dissertation de philosophie, les transitions sont primordiales. Elles permettent de lier les parties entre elles.
Deux types de transitions sont utilisés :
- Les transitions entre grandes parties (I et II par exemple).
- Les transitions entre chaque sous-partie (entre A et B par exemple).
Une transition est faite de plusieurs parties :
- une mini-conclusion de la partie ou sous-partie précédente ;
- une critique d’un point faible de la partie précédente ;
- l’annonce de la partie qui suit.
Exemple de transition
Transition (de B vers C) :
Nous avons mis en exergue que le travail permet à l’Homme de se libérer de la nature qui est en lui et de sa misère existentielle (B). Toutefois, notre étude ne s’est pas encore intéressée aux autres apports du travail. Nous allons désormais nous intéresser au travail comme une fin en soi (C).
4. La conclusion d’une dissertation
La conclusion d’une dissertation de philosophie est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction. Il est possible d’ajouter ensuite une ouverture qui propose une extension de la réflexion sur un autre angle du thème.
Exemple de conclusion
Conclusion :
Le travail ne peut guère être uniquement considéré comme une simple contrainte même si il est imposé à l’Homme par d’autres individus. En effet, il s’agit aussi d’une obligation, une fin en soi, qui lui permet en quelque sorte de s’émanciper la nature qui est en lui ainsi que de sa condition humaine. Le travail permet en effet à l’Homme de se libérer d’aspects contraignant liés à l’existence humaine.
Voici une présentation de cours gratuite sur comment faire une dissertation. Vous pouvez l’utiliser avec vos élèves ou simplement de manière personnelle pour travailler la méthode de la dissertation de philosophie.
Sur Google Slides En version PowerPoint
Citer cet article de Scribbr
Si vous souhaitez citer cette source, vous pouvez la copier/coller ou cliquer sur le bouton “Citez cet article” pour l’ajouter automatiquement à notre Générateur de sources gratuit.
Debret, J. (2020, 07 décembre). La méthode de la dissertation de philosophie !. Scribbr. Consulté le 18 décembre 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/methode-dissertation/
Cet article est-il utile ?
Justine Debret
D'autres étudiants ont aussi consulté..., exemple de dissertation de philosophie, exemple de dissertation juridique, conclusion d’une dissertation : comment la rédiger .
Comment réussir la dissertation de philosophie en terminale ?
- Blog Lycée Comment réussir la dissertation de philosophie en terminale ?
Méthodologie de la dissertation de philosophie en terminale
L’épreuve de philosophie est traditionnellement celle qui ouvre les épreuves du bac, elle reste importante dans le cadre du nouveau bac 2021. Pour réussir la dissertation de philo au bac , il faut comprendre comment elle est évaluée. La philosophie est une matière importante car elle représente un fort coefficient à l’examen du baccalauréat. Pour vous préparer au mieux à cette épreuve, rien de mieux que des cours particuliers de philosophie ou des stages de révision qui vous permettront de bien assimiler la méthodologie de la dissertation de philo en terminale .
Pour comprendre l’esprit de l’épreuve, voici un extrait du programme officiel de philosophie, « Évaluation et notation » :
L’évaluation de la copie du candidat est globale. Qu’il s’agisse de la dissertation ou de l’explication de texte, la nature des exercices philosophiques proposés aux candidats exclut tout barème ou grille de notation fixés d’avance. Elle impose en revanche que des critères de correction soient collégialement élaborés par les correcteurs dans le cadre de réunions plénières d’entente et d’harmonisation. Les correcteurs procèdent alors à l’analyse attentive des difficultés singulières de chaque sujet et à l’examen d’un certain nombre de copies représentatives de ces difficultés. Aucune méthode, aucun plan ne sont imposés ni interdits au candidat, dès lors qu’il effectue l’exercice demandé en manifestant les aptitudes requises. On ne saurait non plus identifier l’existence d’une culture philosophique à la simple présence, dans une copie, de références non commentées, de citations éparses ou de noms d’auteurs sans une référence à tel ou tel de leurs arguments. La nature de l’épreuve n’appelle pas la simple restitution de connaissances. L’exigence d’une culture philosophique accompagne un effort de pensée qui comporte lui-même, inévitablement, une part de risque. Aussi la nature de l’épreuve impose-t-elle aux correcteurs de tenir le plus largement compte, dans leur évaluation, de la réalité de cet effort, même lorsqu’il n’est pas abouti.
COURS DE PHILOSOPHIE
Les meilleurs profs de philo, préparer le bac, les concours en cpge.
Avis Google France ★★★★★ 4,9 sur 5
Il s’agit d’abord d’évaluer une capacité à formuler une question philosophique sous-tendue par le sujet. La problématisation est donc une étape décisive et c’est elle qui autorisera généralement le correcteur à accorder la moyenne ou non. En effet, le développement est certes important mais est évalué dans un second temps, il pourra être valorisé même s’il n’est pas abouti. La culture philosophique enfin est uniquement au service de l’argumentation, elle ne sera pas prise en compte s’il s’agit simplement de la « saupoudrer » sans aucun lien avec les arguments du développement.
I- Le travail au brouillon de la dissertation de philo
A-définition et problématisation du sujet pour réussir en philo.
- Le choix du sujet de philo
Il doit se faire quasiment de façon instinctive. On y réfléchit un peu, et on choisit celui qui se rapporte au domaine qu’on maîtrise le mieux. Ne pas changer de sujet en cours d’épreuve !
- L’analyse du sujet de philo
Définir les termes : Il s’agit d’ interroger la définition du ou des concepts contenus dans le sujet. Pour cela, il est possible de rappeler l’étymologie ou de définir le terme opposé.
Il ne faut surtout pas hésiter à coucher à l’écrit les premières idées qui viennent à l’esprit et ensuite juger si oui ou non elles sont au cœur de l’enjeu du sujet. Si elles ne le sont pas, cela n’est pas grave, cela permet de définir ce que le sujet n’est pas. Si elles ont un intérêt et qu’elles permettent d’ouvrir des pistes intéressantes, il faut les garder. Il y a rarement un seul terme dans un sujet.
Souvent la question va faire dialoguer deux notions ou va questionner le positionnement de l’un par rapport à l’autre (Ex : « Le passé est-il un fardeau? » Il y a ici la notion de passé bien sûr, mais aussi la notion de fardeau .) Une piste peut être considérée comme intéressant dès lors qu’elle participe à la réflexion sur ce rapport entre différentes notions (ex : rappeler que le passé a un poids sur l’existence présente, est intéressant en ce qu’il y a ici un lien avec la notion de fardeau ).
Il faut ainsi dérouler le plus d’idées qui permettent in fine de tisser un maximum de liens entre les différents termes.
Si ce travail est suffisamment fourni, un certain nombre de contradictions (des « problèmes ») devraient apparaître.
- La problématisation en cours de philosophie
La problématisation est une étape qui vient en même temps que la définition des termes du sujet. Définir des termes en philosophie revient toujours à révéler des contradictions . Il y en aura souvent plusieurs. L’enjeu est ici de sélectionner celle qui est au centre du sujet, c’est-à-dire celle qui sous-tend la question posée dans l’intitulé (= celle qui amène à se poser la question du sujet).
Choisir la mauvaise contradiction signifie faire un hors-sujet . Il ne faut donc pas se tromper.
Une problématique en philosophie revient à formuler un paradoxe , c’est-à-dire une contradiction fondamentale (qui vient de la définitions des termes du sujet) et irréconciliable (qui est très forte, sans solution évidente) entre les termes du sujet . Ce paradoxe doit être nécessaire (il doit venir logiquement), il découle directement du travail de définition.
Ce paradoxe peut être formulé par une question, mais cela n’est pas obligatoire. En effet la forme interrogative n’est qu’un simple choix de forme, elle n’est pas nécessaire.
B. La construction du plan et des grandes parties
- Les grandes parties du développement
Reprendre les deux parties de la contradiction (= +/-) pour développer une thèse et une antithèse.
Une fois la contradiction trouvée, il va falloir commencer à développer un plan . Ce plan peut être élaboré à partir du travail mené dans la problématisation. En effet, le paradoxe ou la contradiction soulevé, contient généralement deux propositions contradictoires. Ces deux propositions vont permettre de trouver les thèses des deux premières parties. Il faut alors reprendre les deux parties de la contradiction et les détailler.
Dépasser cette opposition par une troisième thèse (=synthèse).
La troisième partie en revanche sera une thèse qu’il faudra trouver en dépassant les des deux éléments de la contradiction .
On la trouve en cherchant un troisième point de vue. Cette tâche est sans doute la plus complexe car elle fait appel, en partie, à l’intuition personnelle de l’étudiant, tout comme elle sera jugée de façon très subjective par le correcteur.
Il y une part d’audace à développer une thèse personnelle, et à ainsi se lancer loin des termes sécurisant du sujet. Il ne faut pas pour autant faire n’importe quoi, une telle liberté de développement demande de s’imposer une certaine exigence de justification de ses arguments. La trame doit rester logique dans son enchaînement, et paraître découler de la contradiction précédemment présentée.
- Les sous-parties de la dissertation de philosophie
Mobilisation des connaissances au brouillon
Idéalement il faut trois sous-parties par grande partie. Toutefois on peut s’en contenter de deux, si celles-ci ont bien structurées.
Pour construire une sous-partie il faut prendre la thèse d’une grande partie et chercher toutes les références, exemples, théories ou pensées qui viennent dans son sens. Il faut pour cela travailler librement en jetant ses idées sur le brouillon.
Lister les rappels du cours ou autres, et les écrire. Il s’agit ici d’écrire un maximum de connaissances.
Organiser ses connaissances
Une fois que l’on a de quoi former au moins deux sous-parties, c’est suffisant.
Il faut un ou deux arguments par sous-partie.
Un argument est :
-une affirmation ou une idée
-un exemple, un penseur ou une autre référence précise
-une conclusion partielle qui rappelle l’idée en faisant le lien avec l’exemple ou le penseur exploité.
– une transition avec l’argument suivant (a minima une annonce de l’argument suivant) mais qui n’est pas obligatoire.
Il faut toujours que l’argument le plus simple ou le plus évident, soit placé avant l’argument le plus complexe. L’argument simple est une entrée en matière, un début. L’argument le plus complexe est le plus intéressant, il a plus de valeur que ceux qui l’ont précédé dans a grande partie.
Si le plan d’une grande partie est bien construit, les deux sous-parties devraient s’enchaîner de façon parfaitement logique : l’argument complexe ne peut exister sans l’argument simple et l’argument simple amène logiquement à traiter l’argument complexe. Les deux sont étroitement liés.
COURS A DOMICILE
Des cours sur mesure de qualité, pour accélérer ma progression, ii- la rédaction de la dissertation de philo.
Remarque de forme :
Une phrase est un sujet, un verbe et un complément, ex : « Tout l’objet de la cure analytique est en effet de mettre l’identité de l’individu en perspective avec son passé »
Ne pas trop complexifier la syntaxe, qui est un risque très courant surtout en dissertation de philosophie. Il faut préférer des phrases simples, claires et concises qui sont articulées entre elles par des connecteurs logiques (« donc », » or », « en effet », etc.). Le correcteur passe peu de temps sur une copie, il ne lit donc pas forcément les phrases dans leur intégralité. Les connecteurs logiques et la concision (=le format court) des phrases qui permettront de comprendre rapidement sans tout lire (et un correcteur qui s’autorise à lire rapidement est un correcteur qui ne fait pas attention aux erreurs dans les détails !).
A. La rédaction de l’introduction (à rédiger au brouillon)
Une introduction commence par une accroche (2-3 phrases maximum) qui présentent par exemple un fait, un mythe, une anecdote historique ou une citation, qui est en lien direct avec la question de l’intitulé.
Cette accroche amène ensuite à définir les termes du sujet. Il faut des définitions longues et fournies, car ce sont elles qui vont permettre ensuite de poser la problématique. (4-5 phrases par définition est une bonne moyenne).
Puis il faut que ces deux définitions soient « mises en résonance », on les compare, on regarde le rapport qu’elles ont entre elles au regard de la question posée dans le sujet. C’est ainsi qu’on présente le paradoxe que l’on a dégagé au brouillon.
On résume ensuite le paradoxe en une ou deux phrases, avec possibilité de poser une ou deux questions.
Présentation du pan en trois phrases (une pour chaque partie).
B. La rédaction de la conclusion (au brouillon si possible)
La conclusion n’est pas essentielle au sens où elle n’apporte rien de nouveau . Il ne faut pas d’argument supplémentaire, la conclusion ne sert pas à caser ce qu’on n’a pas pu traiter dans le corps du sujet. Toutefois, elle constitue la dernière partie du devoir que le correcteur lit avant de donner une appréciation globale de la copie. Une mauvaise conclusion peut donc vraiment desservir l’appréciation d’une copie.
La conclusion est un récapitulatif détaillé du plan , elle répond à la problématique tout simplement. Il faut faire un résumé en trois ou quatre phrases. Ce résumé peut être suivi ensuite d’une ouverture (un fait, une anecdote, une citation, etc.) qui va élargir le sujet à un domaine plus large. Il ne faut pas que l’ouverture pose une question qui n’a pas pu être traitée dans la copie, il faut que cela soit un enjeu qui dépasse le cadre de ce qu’on a développé. Généralement les ouvertures sont assez ratées, mieux vaut ne pas trop s’y risquer si l’on n’a rien. Ne pas inventer une histoire ou un auteur à cet endroit, cela serait quelque peu hasardeux…
C. La rédaction du corps du devoir
Petite synthèse de la composition du développement
-Rédiger la thèse : 2-3 phrases = Présenter au passage les deux idées des deux sous-parties (on obligatoire). X3
-Rédiger les deux ou trois sous-parties :
Présenter idée (2 + phrases) + donner un exemple/ expliquer une pensée d’auteur (3 + phrases) + conclusion partielle (1 + phrase) X6 ou X9
Transition : conclusion d’une grande partie (on reprend la thèse) + montrer qu’elle ne suffit pas à répondre à la problématique à évoquer l’autre partie du paradoxe (cela peut par une question). X2
D. Relecture :
Il existe deux façons de se relire :
-Tout relire à la fin, ce qui peut prendre 15 à 20 minutes.
-Relire au fur et à mesure (après chaque partie, voire après chaque sous-partie), ce qui est demande approximativement le même temps, mais réparti sur toute l’épreuve. Cette seconde option est sans doute préférable car on demeure concentré sur ses idées lorsqu’on vient juste de les écrire. Ainsi peut-on corriger immédiatement ses fautes et garantir la qualité d’une relecture plus limitée dans le temps.
STAGE VACANCES TERMINALE
Prépare le bac et le supérieur pendant les vacances.
–> Les meilleurs profs de maths en terminale –> Supports d’exercices et d’annales d’exception –> Petits groupes de niveaux pour progresser
III- La notation des copies
Voici à peu près les grandes catégories de copies que l’on peut distinguer, notamment au bac et les attentes par rapport aux notes espérées :
– hors-sujet absolu : une problématique qui ne traite pas du sujet sans référence ni développement structuré. (Note : moins de 7)
– hors-sujet : une problématique qui ne traite pas directement du sujet mais un effort de construction d’un développement sur les thèmes proposés par le sujet (environ 10), qui peut verser parfois le « placage » de connaissances apprises par cœur. (Note : environ 8-11)
– Sujet compris mais une réponse insuffisante : une problématique pertinente qui démontre une compréhension du paradoxe et des enjeux du sujet, mais qui est desservie par un développement insuffisant (Note : environ 11-13)
-Sujet compris avec un développement soutenu et structuré dans ses deux premières parties mais avec une réponse en troisième partie qui n’est pas aboutie (Note : environ 13-16)
-Sujet compris avec un développement équilibré, étayée par des exemples pertinents et des références maîtrisées , qui déroule de façon progressive et logique les termes du paradoxe du sujet et qui apporte une réponse fine et intelligente en troisième partie. (Note : environ 16-20).
L’amplitude de la notation au sein de ces grandes catégories est fonction du niveau d’écriture, de la clarté et de la progressivité des démonstrations et de la qualité des exemples ou des références mobilisés. En effet la qualité d’écriture étant aujourd’hui en berne, une copie qui fait montre d’une réelle capacité démonstrative et d’un propos clair et maîtrisé, sera fortement valorisée, et se verra attribuer par exemple la note de 11 plutôt que de 9. Ainsi, la notation est-elle bien souvent décidée à la première lecture qui concerne essentiellement l’introduction, les grandes parties du plan et la conclusion. La seconde lecture servira à juger le niveau de rédaction et de connaissances de l’élève.
En outre, il n’existe pas de barème précis, mais il est certain qu’un correcteur du bac qui commencera son office de juge par la lecture d’une introduction au style clair et concis, agréable à lire, appréciera le reste du propos avec un a priori positif.
Travaillez toutes la philosophie avec nos divers articles :
- initiation à philosophie en terminale
- cours sur le passé en philosophie au lycée
- cours sur la liberté en philosophie au lycée
- dissertation sur l’éducation, la transmission et l’émancipation en terminale (au programme de spé HLP)
- dissertation sur la légalité et la légitimité (au programme de spé HLP)
- dissertation sur l’humain et ses limites (au programme de spé HLP)
- dissertation sur l’histoire et la violence (au programme de spé HLP)
- la morale en philosophie en terminale
- le philosophe Leibniz
Louis Lapeyrie
A propos de Louis
Après deux années de classe préparatoires B/L, ainsi qu’une licence de sciences sociales mention économie à l’université Paris-Dauphine, Louis intègre le master Carrières judiciaires et juridiques de l’Ecole de droit de Sciences Po Paris, assorti d’un mémoire de recherche sur le droit pénal de l’environnement. Tout juste diplômé, il prépare actuellement les concours de la haute fonction publique, toujours à Sciences Po.
N'hésite pas à partager l'article
Cet article a 2 commentaires
Bonjour Merci, c’est très bien sur la dissertation en philo
Merci Alex. Profite en bien.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour publier un commentaire.
Cours particuliers : Pourquoi prendre un cours particulier ?
Réussir l’épreuve d’anglais au bac en Terminale
Introduction à la monadologie en philo de Terminale
- 3 rue de l'Estrapade 75005 Paris
- [email protected]
- 01 84 88 32 69
Qui sommes-nous ?
- Témoignages et avis
- Notre newsletter
Nous rejoindre
- Devenir professeur
- Notre équipe
Copyright @ GROUPE REUSSITE - Mentions légales
Apprendre la philosophie
Découvrir la philosophie pas à pas
Exemple de dissertation de philosophie rédigée
Bienvenue sur Apprendre la philosophie ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous explique comment réussir votre épreuve de philosophie au bac : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂
Bienvenue sur Apprendre la philosophie ! Comme ça n'est pas la première fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous explique comment réussir votre épreuve de philosophie au bac : cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂
Afin que vous compreniez mieux ce que l’on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’es t ici.
Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie)
Petit rappel de la structure de l’introduction. Pour un exemple d’introduction de dissertation en vidéo c’est ici .
Introduction
Vinciane Despret, philosophe et psychologue, remarque combien les hommes sont enclins à se considérer eux-mêmes comme exceptionnels. Mais, à ses yeux, c’est oublier que nous sommes aussi de grands destructeurs ou si l’on peut dire des êtres particulièrement nuisibles pour les autres, pour nous-mêmes et pour la nature. Ce faisant, elle considère bien les hommes comme « à part » dans la nature, du moins par nos capacités de destruction. Mais, est-il réellement justifié de dire que nous sommes à part dans la mesure où nous restons dépend d’une nature qui peut également nous détruire en tant qu’espèce ? (Accroche qui propose une première réponse au sujet et formule un début d’objection ) Alors, l’homme est-il réellement à part dans la nature ? (Rappel du sujet) A première vue , et si l’on se fie à la manière dont les hommes se considèrent eux-mêmes depuis des siècles, l’homme est bien à part dans la nature car il serait doté de facultés exceptionnelles telles la conscience, un langage riche et articulé, une raison ou encore des cultures variées et complexes qui l’éloignent toujours davantage de la vie animale. Mais, notre tendance à nous considérer comme supérieurs, ne nous fait-elle pas oublier que notre espèce comme toutes les autres est le produit de l’évolution des espèces ? Ainsi, on pourrait dire que l’homme n’est pas particulièrement à part. L’être humain reste une espèce qui, par le fait du hasard, a développé une raison, une conscience de soi, autant de facultés qui sont devenues la norme chez l’homme car elles lui procurent un avantage et lui permettent d’étendre son influence ou peut-être son territoire. Ce mécanisme est le même pour toutes les espèces, pourquoi alors considérer l’homme comme à part ? (Problématique constituée d’une première réponse au sujet « A première vue », puis d’une objection à cette première réponse « Mais »). Nous verrons d’abord que l’être humain peut effectivement être considéré comme à part dans la nature. Puis, nous nous demanderons si cette idée que nous serions une espèce à part n’est pas une pure illusion. Enfin, nous envisagerons bien une spécificité humaine, mais qui au lieu d’être un privilège est plutôt une immense responsabilité. (Annonce du plan en 3 parties) .
Développement
Avant de rédiger le développement de l’exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.
Attention, ci-dessous, je vais mettre des titres Première grande partie / premier paragraphe. Vous ne devez pas les mettre dans vos copies. Je les mets seulement pour que vous compreniez bien la structure. Afin que votre copie soit bien lisible, vous devez passer des lignes entre les grandes parties et revenir à la ligne + alinéa quand vous changez de paragraphe (ou sous-partie).
Première grande partie : l’homme est bien à part dans la nature
Premier paragraphe :.
L’être humain peut semble-t-il être considéré comme à part dans la nature car il est doté de facultés qui le rendent très différent des autres espèces. (Thèse générale du paragraphe qui répond au sujet) Certes, l’être humain appartient en un sens à la nature, car si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui n’a pas été créé ou transformée par l’homme (définition de la nature) alors l’espèce humaine est bien naturelle. L’homme ne s’est pas créé lui-même, il est donc un être naturel au moins en partie. Mais, l’être humain à ceci de particulier que précisément il a cette capacité à transformer sa nature et à n’être pas totalement soumis à son instinct. Il peut se cultiver c’est-à-dire se transformer si bien qu’il peut devenir réellement très différent d’un autre être humain. (Argument formulé avec mes propres termes pour soutenir la thèse) Aux yeux de Rousseau, ce qui fait la spécificité de l’être humain par rapport aux autres espèces, c’est sa capacité à « se perfectionner ». (Utilisation d’une référence à Rousseau qui justifie la thèse, avec utilisation du vocabulaire de l’auteur). Il remarque ainsi qu’un être humain peut, par les choix qu’il fait, aussi bien devenir un très grand artiste, sportif ou savant, qu’un toxicomane. C’est d’ailleurs lui qui pose la question « Pourquoi l’homme, seul, est-il sujet à devenir imbécile ? » et il y répond que c’est parce qu’il est le seul à être libre, c’est-à-dire à pouvoir ne pas suivre un programme inscrit à l’avance dans ses gènes et qui décide de son mode de vie. Ce que l’on appelle communément un instinct. L’homme peut donc se perfectionner toute sa vie, là où l’animal va très rapidement cesser de changer dès lors qu’il est adulte. (Développement en utilisant les arguments que l’auteur utilise pour justifier sa thèse) Nous pouvons donc dire que l’homme est bien à part dans la nature, car il a cette capacité de se perfectionner que n’ont pas les autres espèces. (Retour au sujet : le but est de rappeler en quoi ce que l’on vient de dire répond au sujet)
(Suite à venir)
▶️ Je vous montre comment développer une sous-partie en vidéo ci-dessous :
Articles similaires
Une réflexion sur “ exemple de dissertation de philosophie rédigée ”.
Je trouve vos articles très intéressants. Dommage, quelques coquilles!!!
Laissez un commentaire Annuler la réponse.
MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?
Notre professeure de philosophie Pauline, te propose une fiche de conseils pour t’aider à rédiger une bonne dissertation de philosophie. Traditionnellement, l’épreuve de philo ouvre le baccalauréat chaque année, dure 4 heures, durant lesquelles les élèves dissertent ou commentent. Trouver un plan, définir les notions, problématique, définition des notions, exercice de conviction… Cet article t’aidera à connaître la méthodologie de la dissertation de philosophie sur le bout des doigts !
- Quelle méthode choisir
- S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie
- Entraîne-toi !
T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.
Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.
1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?
Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.
4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.
D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :
- Une problématique ;
- Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
- La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
- Un plan en trois temps.
Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.
Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :
- Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
- Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
- Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.
Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .
La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.
Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?
- Aspect universel
- Aspect singulier
Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.
- Définition détaillée de la politique
- Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
- Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .
Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.
- La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
- La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.
2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie
Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.
Je te donne un exemple ci-dessous :
Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.
Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .
3. Entraîne-toi !
Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.
Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer
Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »
Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.
Problématique : …
Partie 1 : …
Partie 2 : …, partie 3 : ….
Enfin, comparer avec le corrigé proposé.
Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.
Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction
Pour cet exercice, il vous faudra donc :
- Choisir un sujet de dissertation de philosophie
- Trouver la problématique de ce sujet
- Trouver ta réponse personnelle
- Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.
Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .
De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.
Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !
Les enjeux de la dissertation de philosophie en terminale
6 août 2019 Jean Pédagogie 0
Méthode et conseils pour réussir la dissertation de philosophie en terminale
La dissertation de philosophie en terminale est un exercice typiquement français : difficile, car la dissertation est à la fois très cadrée dans sa forme, et très plastique quant à son contenu. En somme, la qualité intrinsèque de vos idées importe finalement assez peu, du moment qu’elles sont présentées de façon lisible et cohérente. Il s’agit avant tout d’un exercice formel.
La dissertation en philosophie en Terminale et philo en prépa
Elle comporte une introduction, un développement en plusieurs parties séparées par des transitions, et une conclusion.
La réflexion philosophique est une réflexion individuelle émanant d’un sujet, qui se confronte à une difficulté (le sujet) qui le pousse à réfléchir. La dissertation porte sur un sujet ; elle consiste à exposer, puis tenter de résoudre un problème. La première étape est donc de chercher ce qui fait problème, mais pas de tenter de le résoudre immédiatement : un problème philosophique est toujours en attente de réponses et peut être abordé de différentes façons. L’idée est que la dissertation permettre, non pas de résoudre, mais de mieux comprendre un problème philosophique.
L’introduction doit montrer que l’on a identifié ce qui fait problème, le développement d’en mieux comprendre les éléments, la conclusion de mesurer le chemin parcouru.
Conseils généraux sur la dissertation de philosophie
Gestion du temps.
Consacrez une demi‐heure minimum à chaque partie, vingt minutes minimum à l’introduction et à la conclusion. Un quart d’heure minimum pour l’analyse du sujet ; trois quarts d’heure minimum pour le brouillon dans sa totalité. Cinq minutes minimum pour la relecture ; le jury fustige chaque année les copies bourrées de fautes qui perdent jusqu’à cinq points par précipitation.
Lisibilité et correction de la langue
Ecrivez moins mais mieux ! Si vous avez une orthographe imparfaite, accordez plus de temps à la rédaction et faites des phrases courtes mais claires, par exemple pour vérifier vos participes passés au fur et à mesure. Une copie courte mais ramassée et bien écrite sera valorisée sur un long discours indigeste.
Si on vous reproche régulièrement vos pattes de mouche, pensez au correcteur aux yeux usés. Ecrivez au stylo à plume, à l’encre bleue ou noire, en gardant à l’esprit la formation des lettres. Il est encore possible de changer son écriture par un effort de volonté.
L’importance du brouillon dans la rédaction de la dissertation de philo
L’étape du brouillon est essentielle : c’est là que l’on met à plat toutes ses idées. Même les plus saugrenues y trouvent une place. C’est le matériau de base qui va vous servir à élaborer la problématique et le plan.
Les bons réflexes à adopter au brouillon
- N’hésitez pas à y consacrer un quart à un tiers du temps imparti , si votre rapidité d’écriture vous y autorise. Ce dernier point se travaille : un brouillon bien construit vous permet ensuite d’être efficace lors de la rédaction.
- Utilisez uniquement le recto des feuilles de brouillon , et numérotez‐les soigneusement. Il est facile d’oublier un développement noté à la hâte au verso, ou de perdre une citation essentielle située sur une feuille en bas de la pile non numérotée.
Vous pouvez aussi utiliser un code couleur pour bien vous y retrouver (une couleur pour l’analyse du sujet et la problématique, une pour le plan, une par partie, une pour les références : citations , exemples…).
L’analyse du sujet de philosophie
C’est le moment le plus important du travail. Il est déterminant pour la suite. Vous allez définir chacun des mots du sujet, et noter les notions et concepts liés. C’est ce qui va vous aider à ne jamais perdre de vue le fil rouge que vous vous fixez. L’analyse du sujet permet l’élaboration du plan et de la problématique, mais aussi d’éviter toute digression inutile lors de la rédaction, ainsi que l’écueil du hors‐sujet.
Notez bien toutes les notions clés que ce sujet vous évoque ; les éléments factuels nécessaires à la démonstration (exemples, chiffres, citations) ne sont notés qu’une fois que vous avez bien cerné le sujet et toutes ses implications. Vous pouvez aussi les jeter sur le papier au tout début pour vous rassurer, mais n’y pensez plus lors de l’analyse du sujet en tant que telle. Il ne faut pas partir des exemples, mais bien des mots et concepts clés : les correcteurs pardonnent plus facilement l’imprécision d’un exemple qu’une mauvaise compréhension des enjeux du sujet. L’analyse du sujet ne peut pas être exhaustive, mais c’est là que s’effectuent les choix qui vont guider l’argumentation. Un sujet est nécessairement vaste, raison pour laquelle aucune dissertation n’est semblable à une autre. Plusieurs angles d’attaque sont toujours possibles. Il s’agit d’en choisir un nombre limité, en fonction de vos capacités de réflexion, orientées par les références vues en cours de français en première (en préparation du bac de français ) et de philosophie mais aussi votre culture personnelle, qui vous permettra de vous démarquer.
Il n’y a pas de dissertation‐type
N’hésitez pas à utiliser les capacités de réflexion personnelle dont vous êtes tous dotés, tout en respectant les exigences de forme de la dissertation ; si vous assumez vos choix, tout en vous montrant conscients de leurs limites et des contradictions possibles, et si ces choix sont inscrits dans une analyse rigoureuse du sujet proposé, nul ne peut vous faire de reproche.
L’analyse grammaticale du sujet de philosophie
C’est le point de départ de toute bonne analyse du sujet ; elle permet de n’oublier aucun des termes. Il s’agit d’examiner la fonction de tous les termes utilisés, qui détermine les relations que ces termes ont entre eux, et donc leur signification relative les uns aux autres.
Les bons réflexes pour corriger la syntaxe et les fautes de français
Se poser quelques questions basiques.
- A‐t‐on affaire à un article défini (élément identifié et quantifiable) ou indéfini (échantillon au sein d’un ensemble indéterminé) ?
- A une conjonction de coordination (le fameux mais‐ou‐et‐donc‐or‐ni‐car) ou de subordination (puisque, lorsque, comme, si) ?
- Celle‐ci indique‐t‐elle une relation d’égalité entre les deux termes (et), qui sont mis sur le même plan, ou au contraire une nuance, une contradiction, une opposition (mais), une alternative (ou), une relation causale (donc) ?
Par exemple dans le sujet «Peut‐on rester libre et se sentir obligé ? », le « et » comme conjonction de coordination indique que les deux termes sont au même niveau : rester libre et se sentir obligé prennent place au même moment pour le sujet humain; il faut donc les traiter conjointement et ne pas chercher à démontrer comment on peut rester libre, puis dans quelles conditions on peut se sentir obligé.
A ttention au pluriel et au singulier : un sujet au pluriel invite ainsi à séparer les différents éléments, à établir un classement des lycées, une typologie (penser alors à justifier le choix de tel ou tel critère pour établir un classement).
L’ analyse lexicale du sujet de philosophie
Une fois que les relations entre les mots sont élucidées, impossible d’oublier un des termes du sujet, ou de se tromper de sens. Si les termes sont polysémiques, il est possible de choisir l’une des acceptions si on le précise en introduction ; ou de jouer sur cette multiplicité de significations pour construire la problématique et le plan.
Pour cela, voyez en fonction de ce que donne l’analyse lexicale ; c’est concrètement ce que vous inspire le(s) sens des termes du sujet. Vous devez tous les définir au brouillon.
Les réflexes à adopter pour avoir une bonne analyse lexicale du sujet
Élaborez votre propre définition des termes du sujet sur une feuille à part, sans oublier leurs déterminants. Il s’agit de voir tout ce que vous évoque le sujet. Vous reviendrez plus tard aux relations entre les termes telles que décelées par l’analyse grammaticale pour vous assurer de n’avoir rien oublié. Si vous connaissez certaines définitions par cœur, notez les sur une feuille à part et oubliez‐les cinq minutes ; la structure de la phrase peut faire apparaître d’autres sens.
Si vous remarquez que plusieurs acceptions sont possibles, séparez‐les bien pour n’en oublier aucune.
Enfin, n’hésitez pas à noter les antonymes, mais aussi les homonymes que le terme étudié vous évoque, et à en faire une courte définition au brouillon. Pour plus de clarté, cette étape peut prendre la forme d’un tableau récapitulatif.
Dès cette étape, on voit généralement apparaître plusieurs questions, à partir du présupposé du sujet : on pense ordinairement que ce terme renvoie à telle notion, mais on peut déceler un double sens qui va amener à réfléchir, à revoir l’évidence de l’intitulé. Tout l’exercice de la problématisation consiste à revenir sur l’évidence du libellé. Si nécessaire, faire une liste de mots‐clés sur une feuille à part , que l’on définit rapidement, puis les grouper par thème.
Par exemple : Droit, société, autorité, ordre/désordre, transgression, liberté, contrainte, sujet/ objet, subjectivité, souveraineté.
La problématique pour aiguiller sa réflexion dans la dissertation de philosophie
Si l’analyse du sujet a été correctement effectuée, la problématique doit en découler. Ne vous souciez pas de trouver « la » problématique du sujet ; il y en a plusieurs possibles.
La problématique doit contenir et annoncer votre plan : c’est la question à laquelle le plan doit répondre. Aussi il est possible de laisser sa formulation définitive à après que le plan ait été élaboré ; cependant il faut déjà avoir une idée générale du (des) thème(s) abordé(s).
La problématique repose sur la présence d’un paradoxe , c’est‐à‐dire d’une contradiction interne au sujet, sur laquelle l’argumentation peut s’appuyer pour discuter deux à quatre aspects (les parties) du problème posé. Cernez un paradoxe et posez toutes les questions que celui‐ci vous évoque ; la combinaison de ces interrogations initiales suffit souvent à constituer une problématique. Cette contradiction doit être rendue sensible par une bonne analyse du sujet.
Le plan de la dissertation de philosophie
Le plan se calque sur la problématique. Il n’apparaît pas sur la copie finale.
Cela peut être plus ou moins détaillé selon vos habitudes de travail : rapidité rédactionnelle, capacités d’improvisation, distraction. Il n’est pas obligatoire de construire un plan à 3 parties, 3 sous‐parties, etc. Mais nul n’est à l’abri d’un jury vieux jeu. Il reste conseillé de faire figurer 3 grandes parties, avec deux sous‐parties internes, au minimum.
Notez bien sur le plan les exemples et citations mobilisés pour chaque partie, pour ne rien oublier.
Pour plus de rapidité, reprenez les grandes idées jetées pêle‐mêle sur le papier en analyse du sujet et utilisez un code couleur pour les répartir entre les parties. A la fin de la rédaction du plan, vérifiez que vous n’avez rien oublié. Si une ou plusieurs idées ne trouvent pas leur place dans le plan, pas de panique ! Vous les caserez en conclusion.
Un argument (qui correspond à une sous‐partie/ un paragraphe) s’accompagne toujours de la mobilisation d’une référence : exemple pictural, littéraire, historique ou d’actualité, citation…
Aussi, indiquez la référence choisie sous le titre.
Le plan classique est dialectique : il suit une organisation thèse/antithèse/synthèse. La première partie avance une grande idée sur le sujet, ses enjeux évidents, que la deuxième partie va se charger de questionner, d’élargir, en en montrant les limites. La troisième partie amène une perspective nouvelle, ou une approche thématique permettant de dépasser l’apparente contradiction entre la thèse et l’antithèse.
Attention, l’antithèse n’est pas une réfutation mais un enrichissement de la thèse. Vos arguments de première partie ne doivent pas être invalidés mais nuancés.
Les bons réflexes pour réussir son plan de philo
- Prendre une nouvelle feuille pour chaque partie . Rédiger les transitions sur une feuille à part, ou au bas de chaque feuille‐partie.
- Rédiger les titres des grandes parties . Ils peuvent se répondre sous la forme d’une phrase (Les lois de nature ont été considérées comme immuables… mais sont contestées par les découvertes récentes des scientifiques… plus qu’un cadre rigide, il s’agit finalement d’un système intrinsèquement évolutif), ou être divisés en trois phrases distinctes. De même pour les sous‐ parties.
- La rédaction des titres n’est pas cosmétique : elle vous permet d’avoir une phrase d’accroche toute prête et bien rédigée en début de partie, et d’éviter ainsi l’angoisse de la page blanche. Elle permet aussi de résumer la thèse de la partie, pour l’avoir toujours à l’esprit lors de la rédaction.
- Hiérarchiser vos arguments. Les arguments « de surface », explicatif ou factuels, figurent alors en début de première partie, tandis qu’à la fin de celle‐ci, vous allez commencer à amener des éléments permettant de questionner cette approche, pour enchaîner sur la deuxième partie.
- Indiquer en tête de chaque partie l’heure à laquelle celle‐ci doit être rédigée . Par exemple pour une rédaction commençant à 9h00, si l’on compte trois heures de rédaction, indiquer 10h00 en haut de la feuille de la partie I. Il faut absolument tenter de s’y tenir.
La rédaction de la dissertation de philosophie
Conseils généraux de rédaction de la dissertation de philo.
- N’hésitez pas à faire souvent référence à l’intitulé du sujet, cela permet de l’avoir toujours à l’esprit, et à prouver au jury que vous y êtes attentif.
- Pensez à aérer le texte .
- Marquez des alinéas au début de chaque partie et sous‐partie . Les paragraphes ne sont pas juxtaposés ; ils sont les étapes d’une argumentation. Allez à la ligne et marquez un alinéa au début de chaque sous‐partie.
- Sautez une ligne entre l’introduction et la première partie, entre la fin de chaque partie et la transition, et entre la fin de la dernière partie et la conclusion.
Usez de connecteurs logiques pour manifester cet enchaînement
Ajout : aussi, de même, enfin.
Conséquence : donc, puisque, parce que, si…alors, ainsi (attention : ainsi s’utilise avec parcimonie, de préférence en fin de partie pour effectuer une récapitulation, pour formuler une conclusion partielle). Nuance : Mais, cependant, néanmoins, bien que.
Références et exemples dans la dissertation
Ils donnent du poids à votre argumentation. Toute idée doit être illustrée, par un chiffre, une date, une citation, un exemple tiré du cours ou de votre culture personnelle. Ces références sont annoncées et intégrées à l’argumentation . Elles doivent être systématiquement rattachées à l’idée défendue et au sujet.
Une citation en elle‐même est insuffisante :
- En quoi est‐elle pertinente ?
- Pourquoi le propos de l’auteur fait‐il sens dans le cadre du sujet et de l’axe choisi ?
- Quelles idées peut‐on en déduire ?
- L esquelles peut‐on nuancer, discuter, comme le libellé l’invite à le faire.
L’introduction de la dissertation de philo
L’introduction est la partie la plus importante du devoir. Elle se doit d’être soignée, exhaustive et convaincante. Un jury conquis dès l’introduction vous pardonnera une conclusion un peu rapide.
C’est dans l’introduction que vous annoncez vos intentions et justifiez vos choix argumentatifs. Vous devez vous y montrer conscient de tous les enjeux du sujet, même ceux que vous ne traitez pas faute de temps, ou qui contredisent votre argumentation. La note est souvent déjà pressentie dès l’introduction : c’est là où l’on voit si la copie présente une bonne compréhension du sujet, et de quelle manière elle se propose de le traiter.
Il ne faut pas éluder les difficultés mais montrer que vous avez conscience de tel, tel problème quoique vous ne possédiez pas la réponse. On ne vous demande pas la science infuse mais bien d’utiliser vos capacités de réflexion. Présentez le choix d’un angle d’attaque réduit vous permettant de recaser vos connaissances comme une audacieuse posture intellectuelle consciente par ailleurs de tous les enjeux du sujet.
Cela est valable aussi dans la suite du devoir :
- Evitez de faire comme si les contre‐arguments à votre thèse n’existaient pas, mais évoquez les rapidement en soulignant les difficultés qu’ils posent pour ensuite renchérir sur un « pourtant… » qui relance votre argumentation.
- Evitez d’apporter des citations dès l’introduction .
- Evitez aussi les parenthèse s : il faut assumer tout ce que vous dites en introduction ; les précisions trouveront leur place dans le développement.
L’accroche de la dissertation de philo
L’accroche est la première phrase de votre devoir. Elle doit être percutante, de préférence rédigée au présent. Elle a pour fonction d’amener au sujet ; c’est à vous de mettre en évidence ce lien. Il peut s’agir d’une référence à l’actualité, historique, littéraire. Attention, votre choix d’accroche est révélateur de votre compréhension du sujet ; vous devez bien montrer l’enchaînement logique entre l’accroche et le thème abordé dans le sujet, justifiant ainsi votre choix. Vous pouvez aussi pointer directement un paradoxe présent dans le sujet (le terme « lois » dans le sujet fait appel au vocable juridique des sociétés humaines, impression immédiatement contredite par la locution « de nature »…).
Établir ensuite le lien avec le sujet : « c’est ce sur quoi le sujet invite à réfléchir », « c’est justement le problème qui nous occupe, car… ».
La définition des bornes du sujet de philosophie
Quel est l’objet dont on s’occupe ? Quelle est la portée spatiale, temporelle du sujet ? Concerne‐t‐il un problème de société, l’humanité, l’ensemble des êtres vivants… ?
Il s’agit d’annoncer l’objet sur lequel porte la démonstration : son champ d’application, mais aussi ses limites.
La définition des termes du sujet de philo
C’est le moment de faire appel à votre analyse du sujet. Attention à définir tous les termes du sujet : leur sens propre, et leur sens en association avec les autres termes, en fonction des connexions que vous avez pu déceler en analyse grammaticale et lexicale. Utilisez une définition claire tirée de votre cours ou élaborée par vos soins ; il s’agit d’éviter d’amener trop de références en introduction.
Vous pouvez tout à fait rappeler la définition d’un terme, la discuter voire la redéfinir tout au long de la copie, cette fois références à l’appui. La définition de l’introduction sert de référence pour délimiter l’objet d’étude mais l’argumentation (notamment en troisième partie ou en conclusion) peut s’appuyer sur une révision de cette définition de départ : l’élargir, ou au contraire la resserre
L’annonce de la problématique et du plan dans la dissertation de philo
Si vous avez bien mené l’analyse du sujet, la définition même des termes va amener à formuler un paradoxe. Enoncer un axe qui s’appuie sur une contradiction entre les termes du sujet, ou un axe de discussion amené par son terme.
Éviter le « nous nous demanderons » ; préférer une tournure indirecte.
De même, le plan peut être constitué de trois phrases reprenant les titres de vos grandes parties, constituant un enchaînement logique : « il s’agira de voir comment… avant d’examiner le problème soulevé par… Enfin, nous tâcherons de démêler…
Les transitions dans une dissertation de philosophie
Sautez une ligne avant et après chaque transition, et marquez un alinéa. La transition résume la partie qui vient de s’achever et énonce les conclusions partielles auxquelles vous êtes parvenus. Elle se termine sur une phrase introduisant l’élargissement, la nouvelle perspective sur le problème qui fait l’objet de la partie suivante.
Les parties de la dissertation en philo
Les parties s’ouvrent sur une mini‐introduction qui pose les enjeux abordés, rappellent l’aspect du sujet que l’on va traiter et la thèse de la partie. Marquez un alinéa au début de l’introduction de partie, allez à la ligne et marquez un alinéa au début de l’argumentation proprement dite de la partie.
La conclusion de sa dissertation de philosophie en Terminale et en prépa
Sautez une ligne et marquez un alinéa avant le début de la conclusion . N’hésitez pas à soigner la conclusion: les correcteurs voient passer beaucoup de copies aux introductions‐fleuves et aux conclusions‐ruisseaux. C’est la dernière image que vous laissez au correcteur.
- Résumé du devoir
Reprenez les transitions et reformulez‐les pour rappeler les conclusions partielles obtenues à la fin de chaque partie. Montrez comment chaque partie est venue nuancer/ enrichir/ élargir la perspective de la précédente.
Énoncez ensuite une conclusion générale, en reformulant les problèmes identifiés en introduction. Montrez en quoi telle contradiction a été dépassée, en quoi telle autre est apparue avec l’examen de telle difficulté. Faites le bilan de votre devoir.
- Elargissement
C’est un exercice difficile : les excellents élargissements montrent parfois au jury que vous avez perçu un aspect essentiel du problème posé sans le traiter. Éviter d’élargir par une question, ou une citation que vous n’exploitez pas. Amenez une idée situant le sujet dans une perspective plus vaste, ou un développement récent permettant de repenser certains éléments que vous avez discuté, ou au contraire démontrant l’actualité de votre questionnement.
Découvrir d’autres articles sur notre site :
- 4 conseils généraux pour bien réviser et mémoriser des cours
- Comment s’améliorer en orthographe : La correction des exercices difficile
- Quel est l’intérêt pédagogique des cartes mentales ?
- Tout savoir sur la Tage Mage
Copyright © 2024 | Thème WordPress par MH Themes
IMAGES
COMMENTS
Nous vous donnons donc un exemple de dissertation redigée et corrigée par un professeur, tant d'un point de vue méthodologique (forme) qu'éditorial (fond). Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : "La liberté est-elle une illusion ?" (fréquent pour les terminales littéraires )
Nov 26, 2018 · Exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3) Sujet de la dissertation de philosophie : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ». Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si l’on peut désigner la
Oct 30, 2024 · Au bac, plusieurs sujets vous seront proposés, en général deux sujets de dissertation ... Mon prof de philo de Terminale disait d'ailleurs à ce sujet "thèse-antithèse-foutaise".
Attention : La bonne dissertation doit être une œuvre soignée et personnelle. Pensez à la rédiger en quatre étapes et en 4 heures : Choix du sujet (15 minutes).
Nov 27, 2018 · Étape 3 de la méthode d’une dissertation – Faire un plan. Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée. En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s’imposer : dialectique, analytique ou thématique.
Méthodologie de la dissertation de philosophie en terminale. L’épreuve de philosophie est traditionnellement celle qui ouvre les épreuves du bac, elle reste importante dans le cadre du nouveau bac 2021. Pour réussir la dissertation de philo au bac, il faut comprendre comment elle est évaluée. La philosophie est une matière importante ...
Sep 28, 2022 · Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’est ici. Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie) Petit rappel de la structure de l’introduction.
Nov 22, 2023 · Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie. Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte. 1.
La dissertation de philosophie est une affaire de réflexion – elle n’est donc ni la reprise d’un cours qu’il suffirait de réciter ni, non plus, le lieu d’un « bavardage » creux, stérile et, finalement, lassant. En effet, on ne réfléchit pas dans le vide, mais sur un sujet.
Aug 6, 2019 · La dissertation en philosophie en Terminale et philo en prépa. Elle comporte une introduction, un développement en plusieurs parties séparées par des transitions, et une conclusion. La réflexion philosophique est une réflexion individuelle émanant d’un sujet, qui se confronte à une difficulté (le sujet) qui le pousse à réfléchir.